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Caprices de chat
18 janvier 2019

Petit sondage sur le nourrissage de chats libres

image sondage

Amis et protecteurs de chat  des rues, 'ai réalisé ce mini sondage sur le site Wanted Animaux Adoption/FA (ile De France):https://www.facebook.com/groups/197325050847314/

En voici le résultat:

Sondage « nourrir des chats libres « 

35 réponses, ce n’est pas énorme et bien sûr il faut  préciser qu’il s’agit d’un sondage  effectué via facebook et sur une page dédiée à la protection animale . 1 /4  seulement des visiteurs ont répondu. Aussi les résultats ne peuvent que donner qu’une  petite idée de la situation.

 

1      Dans quelle tranche d'âge vous situez-vous ?

age

 

                       

 

Et bien, non, le nourrissage des chats n’est pas réservé aux vieilles dames !

 

Dans l’imagerie populaire on associe la fonction à des personnes très âgées, et bien sûr , elles sont certainement très nombreuses sur le terrain ( j’en ai connu quelques unes). J’ai lu souvent des propos négatifs à leur sujet « des personnes âgées légèrement déphasées » , « qui se font plaisir », « qui sont source de problèmes en s’opposant aux trappages » etc.. Je veux bien croire qu’il y ait  des problèmes avec certaines d’entre elles parfois , mais j’imagine que dans l’ensemble, elles rendent service au quotidien.

 

Pour en revenir à mon mini-sondage ,l’âge moyen des nourrisseuses se situerait donc aux alentours des 50 ans , et c’est dans la tranche d’âge 50 et + qu’on trouve le plus grand nombre de personnes.

 

Même s’ils ne sont guère  nombreux, il y quelques jeunes qui n’hésitent pas à donner  de leur temps et de leur argent pour venir en aide aux chats.  Souhaitons qu’ils soient plus nombreux dans les années à venir !

2      Combien de fois par semaine nourrissez-vous des chats ?

fréquence

 

D’emblée, on constate que le nourrissage quotidien est le cas de figure le plus courant, avec tout ce que cela implique en termes de temps, d’argent.. et de soucis.

Pour celles qui n’interviennent pas tous les jours, on peut supposer qu’’elles font partie d’un mini-réseau où il ya des relais, comme par exemple du groupe « chats de la Défense », qui a du répondre au sondage.

Il y aussi le contexte qui intervient dans la fréquence du nourrissage : il est possible dans certains endroits de laisser des distributeurs de croquettes qui ne seront pas vandalisés, retirés. Ce qui n’est pas le cas le plus fréquent, hélas

 

3      Combien l'opération  de nourrissage vous prend-elle de temps (trajet compris) ?

durée bis

 

Je dois avouer que j’envie celles d’entre vous pour qui le nourrissage  prend moins d’1/4 h !!!

Quelques  exemples  : « quelques minutes, c’est au pied de mon immeuble », « 1 mn »

Hélas, pour la grande majorité, c’est une activité chronophage

 Autres exemples :

  • « entre 2 et 3 h » 
  • « 2h30 par jour »
  • « plusieurs heures par jour »
  • Et même « 5 heures par jour ». Là, les bras m’en tombent !!!

4 Depuis combien de temps nourrissez-vous des chats ?

durée

 

Une large majorité d’entre vous œuvre depuis plus de 3 ans. Difficile de s’arrêter une fois qu’on s’est lancé dans cette mission.

A noter, l’une d’entre vous a commencé ... à l’âge de 10 ans!! Quel engagement précoce !

4      Achetez-vous la nourriture vous-mêmes (ou vous est-elle fournie par une association)

nourriture

 

Le constat est clair : sauf rares exceptions, ce sont les nourrisseuses qui ravitaillent les chats avec leurs propres deniers !

Alors, il est vrai que les associations ont pour la plupart d’entre elles des difficultés financières, mais il y en a d’autres qui  pourraient certainement aider...

Témoignage d’une d’entre vous : « et je fais partie d'une asso...personne ne veut s'impliquer et l'asso ne veut pas m'aider à payer quelques paquets de croquettes ».

Ce à quoi une internaute répond qu’elle pourrait faire appel à Animal Webaction. Et bien, non, car pour bénéficier de ces collectes, il faut être constitué en association.

Alors la solution serait que les associations  fassent une collecte en leur propre nom, collecte destinée aux chats libres.

Petit aparté : J’aide à distance une petite association dans le sud avec pas moins d’une centaine de chats  dans les rues et comme la présidente n’est pas très entourée, c’est moi qui me charge de la demande (en tant que membre de l’asso). Ce n’est pas compliqué, cela ne prend pas beaucoup de temps. Il suffit d’avoir un entretien téléphonique, de fournir des photos des chats avec la nourriture livrée etc.….

Pour en revenir au témoignage, une autre suggestion a été faite : faire une collecte du style « leetchi », réponse : « J'en ai fait une l'année passée mais ce sont des gens comme moi qui m'ont donné donc c'est un peu déplacé de solliciter les copines »

Je confirme, j’en ai fait une aussi, avec le même résultat…

J’aurais du, je crois, poser des questions plus précises, comme combien dépensez-vous par mois, cela aurait été plus instructif

 

5 quand vous vous absentez, avez  vous des difficultés à vous faire remplacer ?

Capture

Je dois dire que je suis assez surprise du résultat : environ 2/3 d’entre vous ne rencontrent pas de difficultés à vous faire remplacer. Comme je vous envie ! sans doute   avez-vous réussi à constituer un mini-réseau ?Mais  bon, on ne peut pas oublier pour autant les 40 % qui galèrent !Quelques réponses :

Noté  2 fois : « je ne m’absente jamais », terrible constat…

Et « j’évite que cela dure longtemps »

Trouver des personnes disponibles, fiables, un véritable défi, hélas !!!!

Je reviendrai sur le sujet un peu plus tard.

6      votre rapport aux associations de protection animale

 

Question mal formulée que j’aurais du mettre en lien avec la suivante, la 7 (trappage, FA ..)

En ce qui concerne les totalement indépendants, leur mission se limite-t-elle au nourrissage ?je ne le pense pas, elles doivent forcément faire appel à des associations , ne serait-ce qu’en cas de naissance de chaton, de femelle gestante etc.

La question que j’aurais du poser est la suivante :

En quoi le fait d’être bénévole ou sympathisant d’une association, vous apporte-t-il de l’aide ?

 

7      votre aide aux chats se limite-t-elle au nourrissage?

trappages FA

 

En ce qui concerne les nourrisseuses totalement indépendantes, je présume que néanmoins elles font appel à des associations, de chat malade, de naissance de chatons.

La grande majorité d’entre vous, cumulent différentes fonctions pour venir en aide aux chats. Certaines cumulent même les 3 !

Ce qui fait qu’on en arrive à des situations comme celles-ci :

« Personne ne veut s'impliquer de nos jours
Perso, je n’en peux plus de ces contraintes surtout quand on travaille, c'est trop lourd d'assurer le nourrissage tous les jours ou presque mais je ne me vois pas laisser tomber les chats a leur triste sort!!! Il me faudrait de l'aide, je n'en peux plus... »

 

8      résumez en quelques mots les impressions que génère  cette fonction de nourrissage

J’ai été surprise de voir le mot « plaisir » revenir plusieurs fois, peut-être que le mot « satisfaction » conviendrait mieux. Satisfaction du devoir accompli ? Mais ce n’est pas à moi d’en juger.

Ces réactions seraient peut-être à mettre en rapport avec d’autres données, car  j’imagine que si l’on ne se déplace que 2/3 fois par semaine, pas très loin de chez soi, qu’on arrive à se faire remplacer facilement, le nourrissage n’est pas trop pesant.

Le mot « bonheur » a été cité 2 fois, mais nuancé :

« À la fois du bonheur, d’apporter un peu de réconfort au ces loulous, et à la fois de à tristesse de ne pas pouvoir faire plus. Et pour finir, de la haine, envers les personnes irresponsables sans lesquelles ces chats nés ne seraient pas ici... »

Ce qui prédomine dans les réactions, c’est bien sûr le sentiment d’être utile, mais souvent accompagné d’un sentiment de découragement

« L'impression de leur venir en aide, bien entendu, mais d'être en bout de chaine, et de récupérer la misère créée par d'autres. Il faudrait une loi rendant la stérilisation des chats de particuliers obligatoires. L'Etat ne prend pas ses responsabilités et ce sont les bénévoles qui font tout le travail, sans compter la souffrance des chats car même s'ils sont nourris, ils sont soumis aux maladies, souvent accidentés, empoisonnés. Décourageant. »

Mais dans bien des cas, c’est aussi ce découragement qui apparait et certainement accompagné d’un sentiment de solitude :

« Esclavage, tristesse, impuissance »

« énormes contraintes physiques et financières »

«Je n’en peux plus de ces contraintes surtout quand on travaille, c'est trop lourd d'assurer le nourrissage tous les jours ou presque mais je ne me vois pas laisser tomber les chats a leur triste sort!!! Il me faudrait de l'aide, je n'en peux plus... « 

A ces éléments se rajoutent les difficultés rencontrées :

« Nous sommes très mal vus !! Certains voisins nous agressent verbalement mais je continue trop triste de ne rien faire »

« Je nourris avec plaisir ces chats mais préférerai les savoir au chaud et en sécurité dans un foyer aimant... et j'aimerais que les gens (voisins, mairie) cessent de me réprimander! »

Et pourtant cet article de loi existe bel et bien : » :  " Le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural." Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d'espèces domestiques relevant du IV de l'article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime."

 

Dans certains pays, comme l’Italie, on accorde beaucoup plus de respect à la cause animale. Ci-joint une convention de nourrissage concernant une colonie de chats que j’avais vue dans un grand espace protégé dans les hauteurs de Florence. J’avais eu, à mon retour, la curiosité d’aller chercher sur internet des informations. Si vous avez un peu de temps, faites en la lecture

 

Règlement communal sur la protection des animaux (approuvé à l’unanimité par le conseil municipal de Florence, délibération n° 285 du  3 mai 1999)

 

Article 27 - Propriété des chats libres

  1. Les chats libres qui vivent sur le territoire      communal, appartiennent au patrimoine de l’Etat.

 

Article 28 - Devoirs de l’Agence Sanitaire

1.   L’Agence Sanitaire, en collaboration avec la Commune, et sur la base des normes en vigueur, est chargée des soins et des de la stérilisation des chats libres, pour ensuite les replacer dans leur colonie d’origine.

2. .La capture des chats libres, pour les soins et les stérilisations, pourra être effectuée, soit par l’Agence sanitaire, en collaboration avec la Commune et les associations de volontaires, que par les nourrisseurs ou par le personnel  compétent de l’administration communale.

 

Article 29 -  Soins de la colonie féline de la part des nourrisseurs

  1. La commune reconnaît l’activité méritante des citadins, qui comme les nourrisseurs, se consacrent aux soins et au nourrissage des chats libres. La commune, en collaboration avec l’Agence sanitaire, met en place des cours au terme de cette formation, les participants se voient attribuer une carte d’identification.
  2. L’accès des nourrisseurs qui assurent les soins et l’alimentation des chats, doit être permis dans n’importe quelle zone  de la propriété publique sur l’ensemble du territoire communal.
  3. L’accès des nourrisseurs aux zones de propriété privée est soumis au consentement du propriétaire.

 

Article 30 – Colonie félines

  1. Les colonies félines sont sous la protection de la Commune de Florence, qui en cas de maltraitance, se réserve le droit de déposer une plainte, en vertu de l’article 638 du Code Pénal.
  2. Les colonies félines, qui vivent sur le territoire  de la commune sont recensées  par la commune, en collaboration avec l’Agence sanitaire, les associations et les particuliers.
  3. Les colonies de chats libres ne peuvent être déplacées de leur lieu de vie habituel D’éventuels transferts pourront être effectués en collaboration avec l’Unité Opérationnelle Animale  de l’Agence sanitaire de Florence, et cela, exclusivement pour des exigences sanitaires attestées et documentées.

 

Article 31 - Nourrissage des chats

  1. Les nourrisseurs pourront, après en avoir obtenu  l’autorisation de l’administration communale, s’adresser aux écoles de la commune pour y récupérer les restes des repas qui seront destinés à l’alimentation des chats et pourront avoir recours à d’autres sources d’approvisionnement prévus à cet effet.
  2. Les nourrisseurs sont tenus de respecter les normes d’hygiène concernant l’espace public en évitant  de disperser les aliments et en veillant,  après chaque repas,  à la propreté des zones où les chats sont alimentés.

 

Cela fait rêver, n’est-ce pas ?

 

Mais retour à nos chats  franciliens :

Pour parler de mon expérience personnelle, sur le site où je me rends quotidiennement même si en 2008, une convention avait été passée entre les nourrisseuses d’alors (des vieilles dames) avait été signée, le nourrissage des chats a toujours été très mal vu par les jardiniers. Il y a moins de chats à présent, et la convention ne doit plus être en vigueur. Cependant à un endroit particulier, les barquettes de nourriture sont systématiquement retirées le matin (et c’est la raison pour laquelle j’y vais le soir), de même quelques abris de fortune pourtant cachés sous des buissons.

Et puis, il  y a les passants et leurs réflexions saugrenues « vous allez attirer les rats »

Et les problèmes de voisinage : dans un groupe d’immeubles ou quelques chats circulent, une cabbale s’est engagée contre une locataire qui leur donnait un peu à manger.

Au-delà des difficultés et des contraintes qu’entrainent cette fonction de nourrissage, beaucoup d’entre vous doivent, tout comme moi, doivent ressentir  de l’inquiétude par rapport aux colonies de chat : un  ou plusieurs ont subitement disparu, une femelle gestante, des chatons qui apparaissent, un chat malade, on vous signale un chat gravement blessé mais celui-ci reste introuvable..

Et pour cette femelle gestante, vous savez qu’il va vous falloir la capturer, de même pour les chatons que vous venez d’apercevoir. Pour celles qui ne sont pas bénévoles d’une association, il va vous falloir demander de l’aide.

J’ai, pour ma part, la chance de connaitre 2 petites associations sur lesquelles je peux compter. Vous en avez sans doute fait l’expérience : essayer de joindre une association, téléphoner, laisser des messages, envoyer des mails, tout cela avec très peu de réponses et souvent des réponses négatives.  A noter que ce sont souvent les associations les plus petites et les moins connues qui acceptent de vous venir en aide

 

Mais je m’éloigne de mon sujet : « nourrir des chats libres ». Retour à mon expérience personnelle : j’ai été un certain temps bénévole d’une association de protection féline qui  avait été la seule à répondre à ma demande d’aide pour 5 chats dans un squatt. C’est ainsi que j’ai adopté mon premier chat des rues et découvert la misère animale.

Au début, je croyais que le nourrissage était organisé par l’association avec un roulement de personnes,  car j’avais vu sur internet un planning de nourrissage fort bien fait concernant une colonie féline en Suisse et j’en avais déduit (naïvement) que toutes les associations fonctionnaient ainsi. Je me suis rapidement aperçue de mon erreur.

Les chats, (pour le site dont je parle) étaient bien nourris mais par uniquement  par de vieilles dames qui depuis cette époque ont disparu ou ne sont plus en état de se déplacer.

Alors, bien sûr, j’imagine que la plupart des associations ont beaucoup trop à faire pour prendre en charge ou organiser le nourrissage et que les bénévoles de ces mêmes associations ne sont guère attirés par une fonction contraignante et répétitive.

Néanmoins, vous serez d’accord avec moi, toute aide, même ponctuelle serait la bienvenue.

Et voilà où je veux en venir :

1/4 de ceux qui ont vu mon mini-sondage y ont répondu. Parmi les 3 /4 qui n’ont pas répondu, on peut supposer qu’il y a des personnes qui pourraient apporter une aide ponctuelle en cas d’absence de nourrisseuse  pour peu qu’elles ne soient pas trop éloignées du site de nourrissage.

Cela pourrait prendre la forme d’un groupe facebook, par exemple un groupe qui concernerait des arrondissements voisins. Exemple : un groupe Paris 1°, 2°,3° etc

Hélas, cela s’avère  plus difficile pour la banlieue.

J’aimerais avoir votre avis  sur le sujet. Mon idée relève peut-être de l’utopie, mais sait-on jamais.

L’autre idée, plus minimaliste, serait de nous relayer entre nous en cas d’absence (en gardant le même principe, ne pas être loin du site de nourrissage)

Bref, vous pouvez commenter, critiquer, suggérer...

 

 

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